3 - Rehausser les compétences nécessaires pour réussir

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3.1 Comprendre les besoins de la main-d'œuvre, investir dans les compétences des travailleurs

Pour créer de bons emplois, il est nécessaire de s’assurer que les travailleuses et les travailleurs disposent des connaissances et des outils nécessaires pour effectuer leur travail. La production de VE entraîne de nouvelles exigences en matière de compétences, qui peuvent affecter et modifier les compétences existantes des ouvriers de l’automobile. Le fardeau de naviguer sur ce terrain mouvant ne peut être porté par les seuls travailleuses et travailleurs. Les gouvernements doivent prendre l’initiative en matière de suivi des compétences et de soutien à la formation, en collaboration avec les employeurs, les syndicats et les partenaires communautaires.

Recommandations :

  • La cartographie et l'évaluation des demandes de compétences changeantes pour les travailleuses et travailleurs de l'automobile, résultant de l'évolution des processus de travail ainsi que du passage constant à la production de véhicules et de pièces électriques, constituent un outil essentiel pour gérer cette transition vers un bilan net zéro. L'établissement d'un inventaire des compétences peut aider les intervenants à déterminer les besoins prévus et les lacunes existantes, à évaluer les problèmes de capacité et d'accès ainsi qu'à promouvoir les possibilités de formation auprès des travailleuses et travailleurs. Les ministères provinciaux responsables de l'éducation et de la formation professionnelle, ainsi qu'Emploi et Développement social Canada, qui supervise les programmes d'aide au revenu comme l'assurance-emploi, les fonds de développement sectoriel et l'infrastructure d'information sur le marché du travail du Canada, doivent prendre l'initiative de convoquer un tel comité.

    Cet inventaire peut également aider à identifier et à recruter les travailleuses et travailleurs déplacés des sous-secteurs de l'industrie automobile au sens large (par exemple, la distribution de pièces et les concessionnaires de véhicules), à recruter des travailleuses et travailleurs d'autres secteurs économiques confrontés à des pressions de transition (par exemple, le pétrole et le gaz) et à améliorer la prestation d'une formation technique pertinente et de haute qualité et d'autres compétences essentielles pour les travailleuses et travailleurs.

3.2 Rehausser les métiers spécialisés du Canada

Le Canada a besoin de travailleuses et de travailleurs qualifiés. Les prévisions du marché du travail annoncent de graves pénuries de métiers, tant dans les métiers du bâtiment et de la construction que dans le secteur de l’automobile. Plutôt que d’améliorer les compétences, les nouvelles technologies peuvent provoquer des conflits de compétence, les employeurs affirmant que les nouvelles aptitudes et tâches ne relèvent pas de la responsabilité d’un compagnon. Cette approche menace d’éroder la base de compétences des travailleuses et travailleurs des métiers du secteur de l’automobile.

Recommandations :

  • Avec le passage à l'électrification et aux nouveaux processus de travail de l'industrie 4.0, les difficultés préexistantes associées aux métiers, à savoir l'attraction, la rétention et la préservation, vont remonter à la surface. Les gouvernements, y compris les organismes provinciaux de surveillance des métiers, doivent calibrer les nouvelles compétences telles que l'impression et la numérisation 3D, la réalité virtuelle, la simulation et la robotique par le biais du cadre de certification Sceau rouge du Canada ou inclure ces compétences dans les champs d'exercice élargis des métiers existants.

    Inscriptions annuelles au programme d’apprentissage Sceau rouge, 2010-2020

    Graphique à barres rouges et bleues des inscriptions à l’apprentissage des électriciens industriels et des mécaniciens de chantier en vue du Sceau rouge au Canada, de 2010

    Source : Statistiques Canada, tableau CANSIM 37-10-0137-01

  • La vitesse à laquelle l'industrie automobile canadienne passera à la production de véhicules électriques et la forme que prendra cette transition demeurent incertaines. Cependant, en l'espace de quelques années, les perspectives d'avenir de l'industrie automobile canadienne sont passées de sombres49 à brillantes. Une industrie en pleine croissance, qui contribue à la réduction des émissions de GES et à la réalisation des ambitions plus larges du Canada en matière de carboneutralité, a beaucoup à offrir à une nouvelle génération de travailleuses et travailleurs. L'utilisation de cet attrait comme tremplin pour attirer les jeunes travailleuses et travailleurs dans les métiers spécialisés pourrait grandement contribuer aux efforts de recrutement actuels du gouvernement et des employeurs.


    49 John McElroy, « Why Young People Shun Auto Industry » (« Pourquoi les jeunes fuient l’industrie automobile »), (28 août 2014). Ward’s Auto: https://www.wardsauto.com/blog/why-young-people-shun-auto-industry