Le Conseil de l’automobile d’Unifor établit les priorités de négociation avec les trois géants de Detroit
LONDON – Les pensions, les salaires, les plans de transition des travailleuses et travailleurs de l’automobile vers la production de véhicules électriques, et la confirmation de nouveaux investissements et de nouvelles gammes de produits font partie des priorités de négociation du Conseil extraordinaire de l’automobile d’Unifor alors que le syndicat se prépare aux négociations à venir avec les trois grands constructeurs automobiles de Detroit (Ford, General Motors et Stellantis).
« Ce sera une année importante, a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. C’est l’une des rondes de négociations avec les trois géants de Detroit les plus attendues depuis longtemps. Le Conseil de l’automobile s’est efforcé de définir nos principales priorités parmi les centaines de demandes spécifiques avancées par nos membres pour établir notre orientation stratégique. Nos membres s’attendent à ce que nous tenions nos promesses, et ils le méritent. »
Lors du Conseil extraordinaire de l’automobile, les délégations ont soulevé certaines préoccupations comme la hausse de l’inflation, la sécurité des revenus pendant la transition vers la production de véhicules électriques, ainsi que les enjeux en matière d’embauche et de maintien en poste, y compris pour les métiers spécialisés et la syndicalisation de nouvelles installations de production de véhicules électriques.
Les négociations pour les 20 000 membres d’Unifor des trois géants de Detroit de l’industrie automobile débuteront en août 2023. La convention collective couvre les membres travaillant dans les usines de montage d’automobiles, les installations de groupes motopropulseurs, les usines de moulage et d’emboutissage, les centres de distribution de pièces, les bureaux, ainsi que les unités de sécurité et de lutte contre les incendies.
Le Conseil extraordinaire de l’automobile d’Unifor, qui a eu lieu les 17 et 18 mai à London, en Ontario, a rassemblé des membres actifs et retraités de Ford, de GM et de Stellantis afin d’établir les demandes prioritaires qui seront présentées à la table de négociation. L’analyse des prévisions économiques du secteur, l’empreinte manufacturière actuelle du Canada et les régimes de retraite des membres ont alimenté la conversation.
« L’inclusion est très importante lorsque vient le temps de négocier, a indiqué John D’Agnolo, président du Conseil de l’automobile d’Unifor et président du comité central de négociation des membres de Ford. Notre processus de négociation inclut les membres dès le début et, à la fin, ils votent, de sorte que, tout au long du processus, ils demeurent informés de ce qui se passe. C’est la voie démocratique. »
Unifor n’a pas encore annoncé l’entreprise qu’il choisira pour établir le contrat type des autres rondes de négociations avec les autres entreprises.
« Nous vivons une période extraordinaire dans le secteur, alors que des milliers de membres se préparent à la transition vers la production de véhicules électriques, a précisé James Stewart, président du comité central de négociation des membres de Stellantis. L’une de nos grandes priorités, outre les pensions et les salaires, sera d’obtenir les détails de ces promesses d’investissement, y compris l’allocation spécifique de produits, le calendrier de transition et les mesures de protection des revenus pendant la transition. »
Alors que les travailleuses et travailleurs doivent composer avec une hausse des taux d’intérêt et une inflation record, les pensions et les salaires sont au cœur de leurs préoccupations.
« Il est important que les emplois dans la construction automobile continuent d’être des emplois qui soutiennent les familles et les communautés et offrent des pensions stables et fiables et de bons salaires, a ajouté Jason Gale, président du comité central de négociation des membres de GM. Nos membres ont été très clairs : les pensions et les hausses salariales sont au centre de leurs demandes de négociation. »
Unifor a précédemment dévoilé ses 29 recommandations à l’intention des gouvernements et des constructeurs automobiles dans son document de politique pour l’industrie automobile intitulé Tracer la voie vers la reconstruction du puissant secteur canadien de l’automobile.
« Nous avons tout à gagner du succès de cette industrie, a dit Lana Payne. Nous en sommes les plus ardents défenseurs et ses champions les plus engagés. Une chose est certaine : une fois que nous avons fixé un objectif, nous n’en démordons pas. Nous sommes impitoyables et déterminés. »