Le Conseil de l’automobile d’Unifor analyse la transformation du secteur canadien de l’automobile

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|21 avril 2022

Dans la foulée de l’annonce de la construction par Stellantis et LG d'une usine de batteries pour véhicules électriques de 5 milliards de dollars à Windsor, les travailleuses et travailleurs de l’automobile d’Unifor se sont rassemblés à London pour discuter des possibilités et des défis liés à la transformation du secteur canadien de l’automobile.

« Les fruits que nous récoltons aujourd’hui sont en grande partie le résultat des négociations que nous avons menées en 2020, du travail des dirigeantes et dirigeants ici présents et des relations que nous avons entretenues avec les différents paliers de gouvernement », a déclaré John D’Agnolo, président du Conseil de l’automobile d’Unifor, à la réunion du conseil du 20 avril 2022.

La future usine qui sera construite à Windsor par Stellantis et LG représente le plus important investissement jamais réalisé dans le secteur canadien de l’automobile et créera 2 500 nouveaux emplois directs. C’est le dernier d’une vague d’investissements majeurs dans les véhicules électriques à batterie après les négociations menées en 2020 et 2021 par Unifor pour obtenir l’allocation de nouveaux produits pour les usines d’Oakville, de Windsor et d’Ingersoll.

En plus des 590 millions de dollars investis par les gouvernements fédéral et ontarien dans les usines de Ford à Oakville et à Windsor, plus tôt ce mois-ci, les deux gouvernements ont versé 259 millions de dollars chacun dans le cadre de l’investissement de 2 milliards de dollars de General Motors dans deux usines (CAMI et Oshawa), respectant ainsi les promesses faites lors des négociations.

« L’usine d’Oshawa est en pleine croissance, et l’ajout d’un troisième quart de travail est une merveilleuse nouvelle. Nous n’arrivons pas à construire assez de ces camions, et notre plus gros problème, c’est le transport. Nous avons 11 000 camions qui attendent, et aucun transport ferroviaire. Nous avons averti GM que nous ne serons pas laissés pour compte dans sa transition vers l’électrification de ses produits. Nos camions font les frais de cette décision », a déclaré Jason Gale, président du comité d’usine de la section locale 222 d’Unifor.

On s’attend à ce que les travailleuses et travailleurs de l’usine CAMI commencent à assembler les premiers véhicules électriques du Canada, la nouvelle gamme de véhicules de livraison BrightDrop, d’ici la fin de l’année.

Les présidentes et présidents de section locale font état de nombreux défis dans tous les lieux de travail; certains connaissent une croissance tandis que d’autres font face à des mises à pied temporaires en raison de problèmes de rééquipement ou d’approvisionnement en pièces, particulièrement la pénurie de puces électroniques.

« Nous avons encore beaucoup de problèmes avec les fournisseurs, et ça ne va pas s’arranger de sitôt à mon avis, mais l’avenir est incroyablement prometteur et je m’attends à d’autres investissements. J’espère que ces investissements seront faits là où les besoins sont les plus pressants », a déclaré John D’Agnolo en parlant de l’usine d’assemblage de Brampton, où aucun produit n’est actuellement attribué au-delà de 2023.

« Soutenus par le syndicat national, nous faisons actuellement pression sur les gouvernements du Canada, de l’Ontario et des municipalités concernées. Tous les gouvernements nous appuient. Les choses bougent et nous espérons que nos membres auront l’esprit tranquille » a déclaré Danny Price, président de la section locale 1285 d’Unifor, laquelle représente les travailleuses et travailleurs de la production et des métiers spécialisés à l’usine d’assemblage de Brampton.

« C’est une priorité absolue pour notre organisation, et nous continuerons d’exercer des pressions sur les entreprises, avec le soutien du gouvernement, pour qu’elles investissent davantage pour garder le Canada à l’avant-garde de la transition vers les véhicules électriques. La sécurité d’emploi de nos membres qui travaillent pour les trois grands constructeurs automobiles de Detroit et dans le secteur des pièces automobiles est toujours une priorité pour Unifor. C’est pourquoi nous ne ménagerons aucun effort pour demander des investissements et l’allocation de nouveaux produits dans le secteur de l’automobile », a déclaré Shane Wark, adjoint au président national d’Unifor.

Le directeur du Service de la recherche d’Unifor, Angelo DiCaro, a présenté une ébauche de la nouvelle politique globale du syndicat sur le secteur de l’automobile, laquelle contient plusieurs recommandations sur les moyens à prendre pour tirer parti des récentes réussites résultant des stratégies de négociation du syndicat, rebâtir le secteur canadien de l’automobile et faire en sorte qu’aucune travailleuse et aucun travailleur du secteur de l’automobile ne soit laissé pour compte.

Figurant parmi les projets les plus ambitieux du syndicat à ce jour, la politique sera diffusée lorsque sa version finale aura été approuvée par le Conseil des fournisseurs indépendants de pièces automobiles d’Unifor, le mois prochain.

 

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Natalie Clancy

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